Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a lancé un groupe de travail visant une refonte totale des sujets traitant du bien-être animal.

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Panel
Composé de plusieurs parlementaires, de professionnels du cirque, de delphinariums, de parcs zoologiques, de l’élevage de visons et de représentants d’associations et d’ONG de défense des animaux, le groupe de travail lancé par François de Rugy il y a bientôt un mois, a pour but d’aboutir à une vingtaine de mesures sur le sujet du bien-être animal d’ici la fin de l’été. Une première en France et peut être le début d’une nouvelle ère.
? Au zoo de Beauval pour évoquer la plus grande prise en compte du bien-être animal dans les parcs zoologiques, et leur rôle dans la conservation d’espèces menacées. pic.twitter.com/e6kDWevja4
— François de Rugy (@FdeRugy) 25 avril 2019
« François de Rugy, vous n’êtes qu’un lâche assassin par chasseurs interposés ». Dans une lettre adressée au ministre de la Transition écologique et solidaire en février dernier, Brigitte Bardot prenait violemment à partie le successeur de Nicolas Hulot. Elle lui reprochait notamment d’avoir prolongé la période réglementaire de la chasse à l’oie cendrée et l’accusait de « traîtrise ».
Comme une réponse, quelques mois plus tard, l’ancien député de la Loire-Atlantique a annoncé vouloir se pencher sérieusement sur le sujet épineux du bien-être animal et de pouvoir s’entretenir avec les divers représentants, tous en lien avec le domaine animalier. En octobre dernier déjà, le ministre avait créé un autre groupe de travail consacré à la question animale.
Sur ce nouveau volet de travail, le ministre de la Transition écologique et solidaire travaillera essentiellement sur la prise en compte du bien-être animal dans les parcs zoologiques, les delphinariums, les spectacles itinérants et les élevages de visons pour la production de fourrure. Selon le communiqué officiel, les membres « se réuniront à échéance régulière afin de travailler ensemble sur les possibles évolutions à mettre en œuvre au sein de chacune des 4 filières ». Le bilan sera établi en juillet 2019 conduisant à une série de mesures pour « améliorer les pratiques ou rehausser les réglementations existantes aux fins d’une meilleure prise en compte des facteurs qui conditionnent le bien-être animal non domestique ».
Promesses
Dans son programme électoral, le président Emmanuel Macron avait déjà formulé plusieurs propositions en faveur de la cause animale. Entre autres, l’interdiction de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie d’ici 2022 et d’instaurer la vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs. Des engagements remis à plus tard.
Hier j’étais au ministère écologie pour @onevoiceanimal dans le groupe de travail bien être animal sur cirques, delphis, élevage visons et zoos. @FdeRugy a annoncé des mesures en septembre 2019 et privilégie le consensus ? La protection des animaux doit rester la priorité ! pic.twitter.com/uTEqEwBdAC
— Arielle MOREAU avocate (@arielle_moreau) 25 avril 2019
Aujourd’hui, François de Rugy s’engage à écouter les différents acteurs. « C’est un espace de dialogue que nous voulons créer à travers ce premier groupe de travail, ouvert aux différentes visions qui existent sur le sujet du bien-être animal. Je serai très attentif à ce qu’un dialogue constructif et respectueux de l’ensemble des parties prenantes puisse s’instaurer. Au mois de juillet, nous ferons ensemble un bilan des discussions. J’annoncerai sur cette base, un ensemble de mesures visant à faire progresser le bien-être des animaux. »
Le défi est de taille pour le gouvernement, selon la Fondation 30 millions d’amis, plus de 67 % des Français ne veulent plus voir d’animaux sauvages dans les cirques et 64 % sont favorables à l’interdiction des delphinariums. Pour le commerce de la fourrure, plus de 9 français sur 10 s’y opposent.